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Schizophrénie, trouble bipolaire : de nouvelles recommandations pour le suivi des patients Schizophrénie, trouble bipolaire : de nouvelles recommandations pour le suivi des patients
- Catherine Auffray1 et Catherine Passerault2
- Jean-Jacques Cortès3
- Ghislaine Hierso4
- Nathalie Lévêque5
- Nathalie Muller6
- Jean-Michel Reymond7
- Nathalie Rousseau8
- Janine Bazin9
- Rémy Paquier10
- 11
- Laurent Bisault12
- Pierre-Alexandre Ménard13
- 14
- 15
- Frédéric Darnaud16
- Richard Hertog17
- Gilles Caron18
- Jean-Pierre Vigneron19
Publié en ligne le 31 juillet 2011
S’il existe un débat récurrent et houleux entre les deux spécialités et leurs intérêts respectifs pour les traitements médicamenteux, l’essor des neurosciences vient de relancer la polémique, avec de nouvelles recommandations de bonne pratique sur le suivi des patients atteints de schizophrénie ou de trouble bipolaire. Celles-ci concernent principalement le traitement de ces deux pathologies du système nerveux central qui se révèlent très hétérogènes.
Les schizophrénies sont des pathologies complexes et les traitements sont hétérogènes : ils associent des médicaments psychotropes (anxiolytiques, antidépresseurs...), des techniques psychothérapiques (traitements médicamenteux ou psychothérapeutiques) et des techniques cognitivo-comportementales ou comportementales. Pour ce qui concerne les troubles bipolaires, qui se caractérisent par une alternance de périodes maniaques et dépressives, le traitement est souvent médicamenteux et comporte deux types de molécules : des antidépresseurs et des thymorégulateurs comme par exemple l’amisulpride.
Ces recommandations viennent répondre à une demande pressante de la communauté scientifique de disposer de recommandations de bonne pratique pour le suivi des personnes concernées par ces pathologies complexes.
Elles sont le fruit d’une réflexion collective associant des professionnels de santé (médecins, psychiatres, psychologues, infirmiers) et des experts issus des deux sociétés savantes françaises (Paris et Strasbourg) qui travaillent en étroite collaboration avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Ces recommandations ont été rédigées sous la responsabilité de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie de médecine de langue française (Paris), en vue de compléter les recommandations actuellement disponibles. Elles ont été présentées à la presse le 18 mai 2011 et diffusées le lendemain sur les sites internet de ces deux sociétés savantes.
La schizophrénie et le trouble bipolaire sont des pathologies complexes qui se révèlent très hétérogènes. L’hétérogénéité des traitements fait obstacle à une prise en charge globale de la personne malade. Les recommandations proposées concernent les deux pathologies dans leur globalité.
L’attention portée aux interactions médicamenteuses est également majeure et les médicaments susceptibles de modifier le profil de tolérance du patient.
La prise en charge globale comprend le maintien d’un équilibre médicamenteux, la prévention des rechutes et l’optimisation du traitement.
Ces recommandations s’adressent avant tout au médecin traitant et aux psychiatres. Elles sont adaptées aux situations rencontrées par les professionnels de santé dans leur pratique quotidienne et dans le cadre de leur activité clinique.
Elles s’articulent autour de 24 chapitres qui concernent principalement la prise en charge des patients schizophrènes et des patients bipolaires :
- l’accompagnement et la prise en charge psychologique ;
- l’accompagnement et la prise en charge médicale ;
- les modalités de suivi et de diagnostic et de pronostic ;
- la prévention des rechutes ;
- la prise en charge médicamenteuse ;
- l’évaluation de l’observance ;
- la prévention des rechutes et du risque de décompensation ;
- le suivi biologique ;
- le suivi de l’observance ;
- l’amélioration de la qualité de vie ;
- le suivi du patient ;
- les nouvelles thérapeutiques ;
- les aspects médico-légaux ;
- les aspects éthiques et déontologiques.
Les recommandations s’appliquent à l’ensemble des patients atteints d’une maladie psychotique ou d’une maladie bipolaire. Elles s’adressent aussi bien aux patients atteints de schizophrénie qu’aux patients bipolaires.
L’amélioration de la qualité de vie et le soutien des familles sont des objectifs centraux pour ces pathologies. La prise en charge des patients atteints de schizophrénie et de trouble bipolaire doit leur permettre de bénéficier de conditions optimales pour vivre en santé et pour participer aux décisions qui les concernent tout en étant acteur de leur prise en charge.
En pratique clinique
Avant même le diagnostic de la pathologie, il est nécessaire de mettre en place un véritable partenariat entre le patient et son médecin, à partir du recueil de données de santé fiables, en s’appuyant sur une démarche structurée d’évaluation. Ces données doivent être analysées en toute indépendance par le médecin, en fonction des besoins exprimés par le patient. Elles doivent être objectives et non subjectives.
Le médecin peut utiliser des outils de recueil de données disponibles, dont les plus couramment utilisés sont le questionnaire de Schizophrénie de l’Association américaine de psychiatrie (American Psychiatric Association), le Questionnaire de Proust et la Questionnaire sur le développement psychosocial de l’American Psychiatric Association.
Les informations recueillies permettent au médecin de poser des questions spécifiques sur la pathologie, d’évaluer le retentissement social et psychologique de la maladie, de décider de la nécessité d’un traitement et de la prescription des médicaments. Le médecin doit s’assurer de la qualité du recueil des données et de la pertinence des informations recueillies : elles doivent être précises, objectives, adaptées au patient et aux données de son état de santé.
Si des examens complémentaires sont nécessaires, ils doivent être réalisés par un médecin qualifié et expérimenté.
Dans le cas d’un trouble bipolaire de type I non réductible, une consultation spécialisée doit être envisagée avant même de consulter le psychiatre.
La prescription de médicaments doit être individualisée et la pertinence des prescriptions doit être évaluée au regard de l’état de santé du patient et de son traitement. La liste des médicaments est fixée par arrêté, après avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Ces prescriptions doivent être effectuées dans le respect des bonnes pratiques de prescription et d’utilisation des médicaments. La prescription doit être justifiée par des données de santé fiables et objectives, incluant des données cliniques et psychiatriques. Les données de santé fiables et objectives permettent d’évaluer les bénéfices et les risques du traitement et de s’assurer de la pertinence des prescriptions.
Dans le cas d’une pathologie bipolaire, les prescriptions doivent être effectuées en tenant compte du retentissement social et psychologique de la pathologie et de l’état de santé du patient. Dans le cas d’un trouble bipolaire de type II non réductible, les prescriptions sont faites dans le respect des bonnes pratiques de prescription et d’utilisation des médicaments.
La prescription doit être individualisée et la pertinence des prescriptions doit être évaluée au regard de l’état de santé du patient et de son traitement.
Avant la prescription d’un médicament antipsychotique, le médecin doit s’assurer que la situation clinique du patient correspond à la pathologie à traiter.
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